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Les coordonnées des réalisateurs ne sont pas garanties…elles datent de l'année de présentation du documentaire au festival "Caméras des Champs"

Une nouvelle saison

 

Année de production : 2011

Auteur, réalisateur : Sylvie Petit

Image : Sylvie Petit

Son : Sylvie Petit

Montage : Julie Dupré

un film de Sylvie Petit

production : Les films en général

FICHE TECHNIQUE

Production : les films en général, 9 rue François Debergue, 93000 Montreuil 06 62 73 55 31 lesfilmsengeneral@gmail.com

Résumé

Catherine a quitté Marseille et son métier d'origine pour devenir agricultrice. Elle a créé un élevage de chèvres angora, des chèvres à laine. Depuis un an, elle vit dans une ferme en Isère avec son compagnon et ses deux filles. Choix de coeur plus que de raison, elle mesure la difficulté de vivre d'une petite exploitation. Mais l'élan de vie prend le dessus, à l'image du ventre de Catherine qui s'arrondit, au fil des saisons, dans l'attente d'une nouvelle naissance.

NOTE DE LA RÉALISATRICE

Mon film commence peut-être là où la plupart des autres s'arrêtent. Quand le tournage débute, l'exploitation de Catherine est en place, les investissements sont faits, l'euphorie des premiers jours est passée. Je ne tenais pas à raconter son installation. La suite de l'histoire m'intéresse davantage, quand le choix se transforme en quotidien, avec ses routines et ses obligations.

Catherine est d'emblée à son aise dans ce travail avec du vivant, en plein air par tous les temps, dans cette activité intensément physique, essentiellement reliée au concret. Elle aime évoluer dans ce cadre soumis à la nature. Sans héritage, sans formation, par pure intuition, elle a créé son élevage. Elle est confrontée aux coups durs, aux mauvais choix. Face à une chèvre qui met bas, à un chevreau mourant, elle mesure l'expérience qui lui reste à acquérir. Elle accepte ce rapport à la vie, et de fait à la mort, qui fait toute la particularité du métier d'éleveur. Elle accepte l'âpreté de cette activité, les nuits courtes, le sang-froid dont il faut s'armer et la solitude qu'il faut supporter. Elle accepte la sédentarité, la répétition des gestes, des soins. Elle aime cette relation à l'animal. Elle aime cette vie. Elle a trouvé sa place. D'autres difficultés apparaissent comme la viabilité économique de son entreprise. Mais Catherine va de l'avant. Son audace, sa ténacité m'ont impressionnée, son enthousiasme m'a touchée.

Ce sujet s'est imposé à moi, et le désir de film a été évident. Les préoccupations de Catherine résonnent en moi. Comme elle, je suis mère, comme elle, je me questionne sur ce qui est essentiel à mes yeux, comme elle, j'ambitionne d'être juste dans mes choix. J'ai été inspirée par la dimension intime et moderne de son parcours. Loin des grands élans communautaires et autres idéaux de retour à la nature, elle inscrit son projet dans une recherche individualiste de bonheur. Elle a choisi de réaliser les rêves alternatifs qui se sont développés ces dernières décennies et elle éprouve sans tricher cette nouvelle vie. Avec sa famille, elle y trouve son équilibre. Derrière chacun de ses choix, je lis son exigence et son affirmation singulière, comme celle d'un metteur en scène qui fabrique son univers, ses couleurs, ses matières.En tant que chef opératrice, j'ai tout de suite été séduite par la beauté des lieux, attirée par les matières - la laine, la paille, la neige -, par les lumières et les atmosphères. Le film se veut impressionniste, à l'affût des signes du temps qui passe, à l'image de ce plan récurrent de balançoire vide accrochée à l'arbre, que l'on voit tour à tour couvert de neige, bousculé par le vent, ou noyé de soleil. J'ai voulu faire un film au plus près des sens. J'avais besoin de redécouvrir cette nature, d'éprouver le contact avec les animaux, pour mieux raconter le fondement du choix de Catherine.

Le film se déroule sur une année pour éprouver cette expérience dans la durée. A chaque saison correspond des activités, les mises bas, la tonte, les prairies... La vie de Catherine, comme celle de tous les agriculteurs, est intimement liée à ce cycle, à ce moteur qui ne s'interrompt jamais, qui impose son rythme, et donne de la force. Ce fil place la nature au cœur du film. J'ai aimé raconter en parallèle et en filigrane la grossesse de Catherine et l'arrivée de son enfant. Parce que ce projet d'enfant fait partie de son choix de vie, elle l'accueille avec simplicité et assurance.

Catherine défend un petit bonheur fragile. Si économiquement les jeux ne sont pas faits, l'expérience est belle. L'aventure humaine qu'elle propose, aussi modeste soit-elle, a une portée universelle et sa confiance en la vie est salutaire.

Sylvie Petit

demain reste à faire
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Bonhomme

Ce film a été sélectionné au Festival Caméras des Champs en

calameo

Les anciens programmes ici

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