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Beaux Villages Lorrains
Ville-sur-Yron
comment s'y rendre?
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La vie était rythmée par les travaux agricoles et le petit artisanat local alimentant un échange quasi autarcique, tailleur d’habit, tailleur de pierres, échalassier, meunier, maçons, terrassier, cabaretier, tisserands, domestiques et servantes. La grande histoire fait parfois irruption. Le village est secoué par des querelles au moment de la Réforme et de la Contre-réforme, dénonciaitions, procès en abjuration, puis la révolution et toutes les contestations qui ont précédé, révolte contre les clôtures, les droits de chasse et pêche. Le curé et le seigneur sont tous deux délégués de leur ordre jusqu’àVersailles. Les guerres napoléoniennes se terminent par une occupation, la première, de cosaques. Et puis 1870; La charge de la cavalerie du plateau de l’Yron au soir du 16 août et la deuxième occupation prussienne cette fois jusqu’en septembre 1873. La fin XIX ème voit les horizons s’ouvrir avec le chemin de fer, mais se fermer aussi avec la toute proche nouvelle frontière. Les mines voisines ont faim de bras et de nombreuse familles vont travailler chez Schneider à Droitaumont. Ce bel élan est rompu par 1914-1918. Peu de combat mais une longue occupation à nouveau d’où le village sortira meurtri. Il a fallu reconstruire. L’élan repart. Enfin une dernière fois la guerre, moins présente cette fois et la reprise à nouveau dans un climat général qui voit à Ville-sur-Yron comme ailleurs le village se vider jusqu’en 1975, année la plus basse pour la population avec 200 habitants recensés. Les agriculteurs sont de moins en moins nombreux. Les familles qui s’installent depuis, les néo-ruraux, sont plus réduites et vont majoritairement travailler à l’extérieur et de plus en plus loin depuis que la sidérurgie voisine a sombré et tout ce qui l’accompagnait avec. La Population actuelle s’lève à 311 habitants.

La structure urbaine des deux villages offre la particularité de présenter et le village rue typique de la Lorraine, maisons alignées, serrées avec large usoir et le village tas aux rues entrecroisées. L’espace bâti bouge peu. La structure familiale elle beaucoup. Le premier XIX ème siècle voit à la fois le nombre de foyers augmenter et la taille des familles baisser. La conséquence en a été le plus grand morcellement des terres et l’augmentation des constructions de maisons.

Les maisons lorraines anciennes sont encore très présentes, malgré les transformations hasardeuses des années 50 et 60, on les reconnaît facilement. Maisons de Laboureur aux 3 ouvertures, petites maisons de manouvriers, caves des vigneron.

Petite maison à une seule travée. Une pièce devant servant de poêle, une pierre à eau, une gerbière à l’étage et en façade, un poirier pour les fruits et qui pompait l’eau des doubles parois des murs de pierre des champs comblées de terre et de palle.

• En se promenant on découvre cette architecture banale caractéristique des poutres en façade des gerbières et des fenêtres aux proportions typiques, longtemps en arc et rectangulaires depuis le XIXème siècle. Les crépis et les pierres des jambages ou linteaux s’intègrent harmonieusement dans le milieu puisque pierres sables venant des carrières locales. A la charnière du plateau calcaire et des argiles lourdes de la Woëvre, voici que les portes des granges alternent la voûte de pierre et la poutre en bois de chêne. Larges toits soutenus par des hommes debout encore présents avec leurs arbalétriers, malgré les progrès de la charpente métallique dans les hangars.

• Un château en partie en grand état d’abandon, bâti sur les ruines d’un château plus ancien dont de nombreux éléments ont été réemployés dans plusieurs maisons du village, porte d’un chenil du 16ème siècle, colonnettes, pierres taillées, cheminées. Ce que l’on voit à présent est le lointain héritage d’une demeure du 18ème siècle passée entre plusieurs mains, bien national sous la révolution, partagée ensuite, détruite dans sa partie centrale vers 1830 et encore récemment siège d’une petite entreprise réputée de trituration d’épices. Derrière, dans un parc, le chef d’entreprise a fait bâtir sa villa par Jean Prouvé.

• Deux Moulins au service de chaque communauté, un à Ville-sur-Yron aujourd’hui restauré et un moulin à Ville-aux-prés dont nous n’avons que des photos allemandes datant de 14-18.

Partout le savoir faire des tailleurs de pierres de la rue basse trouve à s’illustrer en particulier dans les clés des linteaux de nombreuses portes d’entrée.

L’arrière des maisons est aussi typiquement lorrain. Au potager succède la chènevière puis le verger, sans séparation. Le chanvre était à la base des textiles, draps, vêtements et de l’huile lampante. Le PLU a protégé ces zones en retrait derrière les maisons en bande, en interdisant les constructions en double file.

Une Mairie bien vivante mais plus d’école. Victime des regroupements scolaires, les enfants font 4 fois par jour le mouvement pendulaire village ville voisine.

• L’Eglise Saint Gorgon et son Clocher plusieurs fois reconstruit à la croisé d’un faux transept fait partie des quelques églises romanes du Pays-Haut encore entretenues malgré la grande désaffection de ce lieu de culte. Il faut dire que depuis longtemps, les élus républicains ont voulu marquer à leur manière la séparation de l’église et de l’état en coiffant la mairie reconstruite après 1918 d’un clocher qui sonnait l’heure en toute indépendance.

Comme souvent au lendemain des dernières crises de choléra, la dernière en 1854, l’ancien cimetière proche de l’église a dû être déplacé hors les murs. Pasteur et le peur du microbe ont accéléré la mesure. Un nouveau Cimetière accueille depuis un siècle et demi les sépultures et depuis peu un jardin du souvenir accueille les urnes des disparus.

Pas de Lavoir à Ville-sur-Yron, la rivière faisant office de grand bac à lessive comme le montrent les pontons encore présents et ce tableau d’Alfred Renaudin «La lavandière de Ville-sur-Yron-1908)

 

Places et Usoirs ont depuis une vingtaine d’années été au cœur de la volonté municipale d’entretenir des espaces publics agréables et tenant compte des besoins des usagers tout en respectant le caractère singulier de ces espaces publics de places et ruelles pavées, où alternent espace de parking et parterres fleuris.

On notera aussi l’enfouissement des réseaux et le caractère discret des installations d’éclairage public, éclairage raisonné depuis plus de trente ans, avec arrêt de 22h30 à 6 h.

Les Jardins fleuris communaux bénéficient d’un arrosage enterré. Agrémentés de murs de pierres sèches en de nombreux endroits, ils ont été à l’origine choisis avec les particuliers du voisinage et entretenus régulièrement.

 

Les espace boisés communaux sont faibles. Les bois privés eux-mêmes n’occupent qu’une surface limitée. La commune qui avait vendu son seul bois domanial a racheté 5ha pour en faire un lieu de découvertes des usages du bois, des essences et des anciens métiers. La forêt laisse la place aux pelouses calcaires entretenues et riches en orchidées sauvages.

De remembrements en remembrements, de rachats de terres en regroupements, le parcellaire a changé. Le paysage agraire a évolué au rythme de la modernisation de l’agriculture localement. En lien avec le Pnrl et la LPO la commune entretient des km de haies depuis plus de 25 ans. Les nombreux Vergers privés, comme les vergers communaux colorent au printemps les horizons largement dégagés de la campagne ouverte.

Plus de Vignes à Ville-su-Yron. La côte Vignotte est désormais transformée en prairie. Mais la commune a voulu conserver une petite vigne de raisins de table, modeste et depuis peu surveillée par des mannequins épouvantails confectionnés par les enfants du village.

L’Yron petit cours d’eau né aux pieds des Côtes de Meuse, commence ici son travail de d’encaissement dans le revers du plateau et donne au village légèrement en surplomb son profil topographique caractéristique. Quelques caprices saisonniers n’enlève en rien au charme du vallon que suivent les deux promenades proposées aux marcheurs.

Deux sentiers de découverte sont proposés aux promeneurs.

Un premier sentier d’interprétation est principalement tourné vers l’architecture villageoise et ses éléments les plus caractéristiques, maisons, de laboureur, de manouvrier, château, église romane, moulin pont etc. Il s’attache surtout à montrer les techniques de construction, l’habitat comme reflet des structures sociales et des activités anciennes. La rivière est au centre de l’activité des moulins, des lavandières et de la pêche longtemps réservée aux seigneurs seuls… Le parcours jalonné de bornes donne à voir et à interpréter c’est l’écovillage.

Le deuxième parcours d’environ 10 km, le chemin des 4 horizons présente tout à tour faune et flore, activités agricoles et histoire… Le tout à travers une lorgnette, tube de métal qui pointe là un verger, ici un champ, et là encore une borne militaire.

Restaurant La toque Lorraine La Toque Lorraine est installée dans une maison d'habitation du XVIII ème siècle située au bord de l'Yron. Plusieurs petites salles au décor d'une rusticité raffinée sont proposées à nos clients: murs de pierre recrépis ou lambris bois mis en valeur par un agréable éclairage indirect. Le Chef respecte la tradition de bonne chère de l'auberge d'antan. Il réalise une solide cuisine traditionnelle française axée sur le terroir et les produits frais avec notamment des abats de qualité. Du côté de la carte des vins, une belle sélection de petits propriétaires permet de choisir parmi un large panel de régions de France.

 

Le panier de l’Yron Dans les prairies naturelles du bord de l'Yron, un agriculteur élève des vaches charolaises, nourries à l'herbe et aux céréales de l'exploitation et transformées et conditionnées sur place dans son laboratoire agréé.

Fête traditionnelle, le Trimazo a cessé depuis une quinzaine d’années. Il en est resté une forte activité du Foyer rural qui toute l’année, fort de sa centaine de membres organise spectacles, repas, stages, cours de gymnastique, sorties, randonnées etc

La commune organise elle aussi des rencontres des concerts du théâtre, des séances de cinéma en lien avec et dans le cadre de la Communauté de Communes, des concerts dans l’église

Depuis 19 ans le foyer organise le Festival Caméras des Champs, festival international du film documentaire sur la ruralité.

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Situation géographique

• Les deux villages de Ville-sur-Yron et Ville-aux-Prés, fusionnés en 1810 en une seule commune sont deux villages typiques du revers du plateau mosellan. L’occupation humaine est attestée depuis le néolithique et l’âge du bronze. Plusieurs fouilles ont révélé une implantation gallo-romaine autour de l’axe Metz-Reims qui franchissait l’Yron. Les traces écrites remontent aux Xème siècle et les deux villages connaissent ensuite le destin de tous les villages du secteur. Déboisés au Moyen Age, ces espaces villages ont longtemps été sous l’emprise de petits seigneurs et ici des moines de Gorze.

Commune du Parc naturel régional de Lorraine depuis longtemps, Ville-sur-Yron inscrit toute sa politique dans le souci de préserver cadre de vie et paysage sans sacrifier au dynamisme et à l’accueil .

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